Lorsque je vois mourir l'été, jour après jour...
Et comblée de grisaille, en l'austère séjour,
Dédaigne, oublie, coudoie un amour de rancoeur...
J'entendais s'élever chaque nuit le grand choeur
Des âmes mortes, ou mourantes... en retour...
Parfois même voyais quelque étoile alentour
Éclairer ce néant d'un rai à contre-coeur !
Tout m'était devenu rien, mais d'un rien qui est.
Qu'on ne peut ne pas voir !... Qui demeure quiet ?
Mais le Bonheur ! Oui, cette insulte à l'âme en peine...
Il fait froid, et ce soir, sous le plus beau couchant,
Je me prends à rêver de Vous, l'âme sereine...
Puis je crois... Et je meurs d'écrire un nouveau chant...
© 1992, 2018, Dominique THUSSIER.
L'AGONIE D'UN DÉSIR, poèmes.
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Photo : Wikimedia. Claude Monet, Soleil couchant sur la Seine. |
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