Retrouver l'esprit de dévotion, de solitude, de recueillement...
Je me confesse : je ne crois plus depuis bien longtemps en l'amour ! La plupart de mes poèmes ont été écrits au temps de la naïveté de ma jeunesse. Platonique, j'ai aimé, certes, très haut, très fort... mais toujours à sens unique. Aussi, en publiant ou mettant au propre toutes mes oeuvres, outre le fait que cela réveille en moi un indescriptible déchirement identitaire, une véritable souffrance de l'âme, je ne peux m'empêcher de penser, au final, que l'amour, la vie, ma vie, n'auront été en fait pour moi qu'une vaste supercherie - car n'en est-ce pas une que de vouloir s'obstiner à dépeindre une passion, un bonheur, un soleil... là où il n'y en a jamais eu ?
À force de s'épancher en vain un coeur finit par se déssécher. Quelle étrange expérience que de ne plus éprouver le moindre sentiment... Moi qui ne vivais que par et pour le sentiment, je n'ai plus de sentiments ! Une sorte d'épreuve pour un poète... Ou qui sait, une rédemption peut-être ?
À force de s'épancher en vain un coeur finit par se déssécher. Quelle étrange expérience que de ne plus éprouver le moindre sentiment... Moi qui ne vivais que par et pour le sentiment, je n'ai plus de sentiments ! Une sorte d'épreuve pour un poète... Ou qui sait, une rédemption peut-être ?
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Photo : D. Thussier |
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